Histoire
L'île fut découverte, dans un premier temps, par un flibustier du nom de Edward Davis, en 1697.
Cependant, en raison du caractère peu attrayant de l'île, ce navigateur la délaissa. Il
fallut attendre trente-cinq ans, avant qu'un autre navigateur, atteigne celle que
l'on avait, par résignation, appelée "Terre de Davis", le jour de Paques de l'année 1722.
L'Arena, navire hollandais, commandé par le capitaine Jakob Roggeveen, naviguait depuis trop
longtemps, et commençait à manquer de vivres. Quand le navire croisa la route de cette
île, le capitaine était certain ne jamais l'avoir repérée auparavant.
En prenant sa longue-vue, il chercha des traces de vie. Sait-on jamais, car
les apparences montraient une terre hostile. Soudain, il aperçu quelque chose que
jamais il n'avait vu auparavant, malgré toutes les îles qu'il avait visitées.
Ce qu'il voyait, c'était d'énormes statues, des silouhettes colossales, comme posées
sur des plates-formes qui évoquaient des soubassements de palais ou de temples.
Le navire jeta l'ancre à proximité. A cette distance, on distinguait
les représentations humaines, tête nue, ou parfois coiffées de chapeaux
(ou chignons). Elle ne regardaient pas le large. Elles lui tournaient le dos.
Leurs regards étaient, au contraire, dirigés vers l'intérieur des terres.
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...c'était d'énormes statues, des silouhettes colossales...
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Le lendemain, avant même qu'on ait mis une chaloupe à la mer, un indigène se hissa à bord.
Il semblait à l'aise et souriant. L'orchestre du bord joua en son honneur, et l'indigène
l'accompagna en dansant. On lui fit des cadeaux, et il repartit, comme il était venu, à la nage.
Le lendemain, d'autres indigènes vinrent. Hommes, femmes, s'amusant de tout. Au bout de quelques
temps, on constata que bon nombre d'objets avaient disparu.
Les marins décidèrent de se rendre sur l'île, où ils furent accueillis
par une foule mitigée. Certains montraient les signes de bienvenue, d'autres
commençèrent à ramamasser des pierres.
Peut-être que l'un des marins prit peur. On ouvrit le feu.
Des corps tombèrent. Tel fut le premier contact de la population
indigène avec la civilisation.
Le capitaine Hollandais écrivit "Ces figures de pierre nous remplirent
d'étonnement, car nous ne pouvions comprendre comment des indigènes sans solides
épars et sans cordages furent capables de les dresser".
D'autres personnages de l'Histoire posèrent le pied sur cette île.
Des navigateurs espagnols croisèrent l'île en 1770. Ils en prirent d'ailleurs
possession au nom de sa Majesté Carlos III, et la rebaptisèrent Isla San Carlo.
James Cook arriva et en fit une première exploration en mars 1774.
Ses deux navires le Resolution et l'Adventure mouillèrent
dans la baie de Hanga Roa.
La Pérouse débarqua en 1785, et explora l'île examinant la flore, la faune, ainsi que la
population. Plus tard, l'esclavage et l'évangélisation zélée aura raison d'une
grande partie de cette civilisation, et de sa culture, notamment l'écriture
rongo-rongo, sur tablette de bois, dont il ne subsiste que quelques
dizaines d'exemplaires de par le monde, sans oublier les maladies, dont la rubéole,
que ceux qui partirent aux mines, ramenèrent à leur retour.
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