Jeunesse
Roald Amundsen est né à Borge, une petite localité près de Sarpsborg, au sud-est de la Norvège.
Il était issu d'une famille de marins marchands, qui disposait de son propre navire.
Sa vocation d'explorateur polaire est née très tôt. Il était fasciné par l'Antarctique. Il lisait toute
littérature qui s'y rapportait, comme le journal de Sir John Franklin (qui disparut en cherchant la route du
nord-ouest en 1845). Quoique l'imagination plongée dans le froid polaire, le jeune Amundsen était un garçon respectueux.
Sa mère l'imaginait docteur, et le jeune homme s'était engagé dans cette voie.
Mais, à la mort de ses parents, quand il n'avait à peine que vingt-et-un ans, il abandonna ses études, vendit ses livres
et se décida à devenir explorateur polaire.
Malgré ses lectures et son expérience, le jeune Amundsen n'était pas encore prêt à prendre la mer.
Il passa son certificat de navigation. Puis il embarqua en 1894 pour ses première armes à bord d'un premier bâteau.
Première expérience (1897-1899)
En 1897, il contacte par lettre Adrien de Gerlache (navigateur belge). Amundsen veut prendre part à l'expédition
et précise qu'il est prêt à travailler sans être payé. Cela arrangera de Gerlache, car son pays favorise financièrement
plus les expéditions vers les colonies africaines que les promenades en mer.
Et le but de l'expédition était l'exploration des côtes de l'Antarctique.
Amundsen obtient donc l'autorisation de se joindre à l'expédition scientifique qui se prépare.
Il monte en tant que second lieutenant à bord de la "Belgica", un ancien baleinier,
rebaptisé pour l'occasion, et qui avait déjà connu les mers froides.
L'équipage est composé d'une multitude de nationalités et de métiers : roumain, polonais, norvégien, belge,... et
zoologiste, géologue, astronome, laborantin,... La "Belgica" quitte Antwerp le 16 Août 1897. Le navire
était tellement surchargé qu'il n'avançait qu'à six miles à l'heure.
Ils atteignirent Punta Arenas le 1er décembre 1897. Quelques études scientifiques furent menées en Terre de Feu.
Puis, ils entrèrent dans les eaux de l'océan Antarctique le 20 janvier 1897.
La "Belgica" pris dans la glace (Archives B.N.N.)
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Le 21 janvier, une tempête les frappa sans crier gare. La cargaison malmenée s'était en partie détachée.
Un marin fut tué. Le premier mort de l'expédition.
Nous sommes le 23 janvier, et la tempête n'est pas encore terminée. De Gerlache s'engage dans un passage
entre des îles (îles des terres de Graham), passage qui sera baptisé "Belgica" puis "de Gerlache".
Le navire croisa le cercle antarctique le 15 février 1898. Vers les derniers jours de février, l'expédition
entra dans les premières glaces. Début mars, le navire était immobilisé, pris dans la glace. L'équipage
réalisa qu'il était bloqué, en plein hiver. La nuit polaire fit son apparition.
La nourriture s'amenuisait. Au mois de mai, l'équipage commença à souffrir de la fatigue et de spasmes musculaires.
Amundsen apprit/obligea (?) l'équipage à chasser et manger phoques et pinguins. Et à utiliser les peaux pour se
protéger.
Le 5 Juin 1898, le lieutenant Danco mourut à cause du froid.
Le 23 juillet 1898, la glace commença à se rompre, et le moral à se réchauffer. Le navire s'insinua entre les
cassures. Mais, le paysage blanc ne laissait rien présager de bon, et l'équipage savait qu'un deuxième hiver signifierait
la mort.
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La "Belgica" naviga deux mois vers l'ouest, puis fut de nouveau pris par la glace en octobre.
A l'aube de la nouvelle année, ils trouvèrent un passage. Bravant le froid, ils s'y engagèrent. Parfois, le
passage se refermait, il était alors nécessaire le creuser. Malgré l'espoir de sortir de cette enfer, certains
membres de l'équipage perdait leur, hum, sang-froid, s'énervaient, ce qui pouvait dériver en pugilat.
Heureusement, le 2 mars 1899, le navire était définitivement libre.
De ce premier voyage, Amundsen avait appris à naviguer et acquis l'expérience nécessaire.
Et fait exceptionnel, cette expédition fut la première à avoir passé tout un hiver au delà du cercle.
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